Le ravitaillement

Loin, haut et difficile d’accès, voilà à coup sûr les principales caractéristiques du refuge.
Aussi, pour nourrir les montagnards affamés et rendre confortable le bâtiment, différents modes d’acheminement sont utilisés. Il est aujourd’hui rare de croiser le gardien arqué sur ses bâtons, les traits tirés et le souffle court, une bouteille de gaz et un poêle à bois sanglés sur sa claie de portage. Pour tout ce qui est lourd, encombrant et non périssable, l’héliportage est devenu la norme. Bois, gaz, épicerie, boissons, matériaux d’entretien, jusqu’à 800 kg par rotation sont soulevés et déplacés par hélicoptère.
En revanche, pour le frais, la marche à pied reste un grand classique. Et même si les charges peuvent dépasser les 30 kg, cette parenthèse vagabonde dans le quotidien du gardien aère son esprit et évacue dans une saine sueur le trop plein d’énergie.
Sur les sentiers moins accidentés et pour les amoureux des bêtes, ânes, mulets ou chevaux font cavaler le « maître des bâts » et améliorent le rendement. Quant aux amis, ils participent bien entendu à la santé psychologique du gardien tout en dépannant ce dernier des quelques oublis inhérents à la longue saison au refuge...